C’est à l’occasion du Capital Markets Day d’Illiad que Xavier Niel a fait plusieurs annonces concernant la stratégie de l’opérateur Free pour les mois à venir. En 2018, la firme a perdu de nombreux adhérents, suite à certains problèmes techniques mais certainement aussi à une offre devenue de plus en plus complexe, notamment depuis la sortie de la Freebox Delta. En réaction à cette situation, le patron annonce vouloir simplifier les forfaits fixe et mobile de Free !
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Une perte d’abonnés qui pousse Niel à revoir sa stratégie
A l’occasion de l’événement organisé par Illiad, Xavier Niel n’a pas tourné autour du pot et à rapidement reconnu que Free avait commis un certain nombre d’erreurs, qui se sont soldées par une nette perte d’abonnés. Si le chiffre d’affaires de l’opérateur ne semble pas avoir été impacté par ces désertions (il a même évolué de 1% en 2019), la firme est consciente qu’une réaction stratégique est attendue.
L’un des points principaux qui a été pointé du doigt par Niel, c’est le fait que les offres de Free sont devenues trop compliquées à comprendre. Au départ, tout était simple, avec seulement deux forfaits mobiles (le forfait à deux euros et le forfait à 19.99 euros) et 3 offres de Freebox pour internet. Mais depuis ses débuts, l’offre s’est étoffée sur les deux gammes ce qui semble troubler un peu les consommateurs.
Rien que sur la partie mobile, plus de 300 000 utilisateurs ont quitté le navire Free pour naviguer chez un autre opérateur. Il est temps de réagir, comme l’a bien compris la firme qui prévoit un plan d’action baptisé Odyssée 2024 qui semble assez ambitieux.
Une multitude d’offres mobile et fixe qui perd le consommateur
Ceux qui souhaitent adhérer à l’offre Free pour mobile doivent composer avec les 2 forfaits historiques, auxquels vient s’ajouter un forfait mobile intermédiaire à 8.99 euro avec 50 GO d’internet. Cette offre, lancée pour amener petit à petit le consommateur à payer plus (car les petits prix ne dureront pas) devrait rester en place, mais on pourrait bien voir le forfait mini à 2 euros disparaître. D’une part, car il rapporte très peu à Free, d’autre part car de nombreux MNVO proposent désormais des tarifs au moins aussi intéressants.
D’ailleurs, rien qu’au premier trimestre 2013, quasiment 60 000 abonnés l’ont abandonné !
Dans cette optique de simplification, un gros travail devrait également être fait au niveau des box Internet. De 3 Box initiales (la Freebox Crystal, la Freebox Mini 4K et la Freebox Revolution), nous sommes passés à 6 avec l’arrivée des offres One, Delta S et Delta. Pour le consommateur lambda, la lisibilité n’est pas bonne. Il ne serait pas surprenant de voir disparaître certaines de ces offres, notamment celles qui ne prennent pas en charge le très haut débit.
C’est l’un des secteurs dans lequel Free reste le plus performant, avec le cap des 1 million de connectés Fibre atteint en mars 2019. C’est l’un des seuls segments sur lequel Free croît, et on peut supposer qu’il misera là-dessus dans sa stratégie d’expansion future.
LA 5G, plus de stabilité et un réseau propre
Parmi les grandes lignes directrices annoncées par Xavier Niel pour les 5 prochaines années, on note 4 points à suivre attentivement.
Le premier concerne donc la fibre. Free souhaite devenir renforcer sa place de 1er opérateur alternatif sur la Fibre et espère compter dans ses rangs au moins 4.5 millions d’abonnés Fibre d’ici à 2024. Pour cela, une présence sur l’ensemble du territoire sera l’un des objectifs à atteindre.
Dès 2020, Free lancera son réseau 5G et souhaite également obtenir la 1ere place des opérateurs alternatif à ce niveau-là. Le très haut débit mobile 4G et 5G est un enjeu majeur pour le futur de la télécommunication et Free le sait parfaitement. La marque désire donc poser des bases de 4G solides, avec le développement d’un réseau puissant, qui servira de support stable lors du lancement de sa 5G.
La troisième préoccupation de Free sera de s’étendre au marché B2B. Avec le lancement d’un service dédié aux clients professionnels, l’opérateur pourrait obtenir un boost de chiffre d’affaire important sur un marché qui représente plus de 10 milliards d’euros
Enfin, la feuille de route insiste sur le développement de Free en Italie, qui devrait suivre la croissance actuelle avec déjà plus de 1 millions d’abonnés.
Pour réaliser ses principaux objectifs, Free va donc devoir commencer par garder ses clients et en attirer de nouveaux rapidement. Cela passe par des offres simplifiées et plus lisibles, qui permettront de comprendre clairement ce pour quoi on paie, mais également par le déploiement de son propre réseau.
Est-ce que ce sera suffisant pour redresser la barre pour free, surtout dans ce contexte compliqué pour les différents opérateurs téléphoniques ? Les prochaines années seront en tout cas décisives pour Iliad.
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